L’AÉM citée au sénat

L’AÉM citée au sénat

Le Sénat montre l’AÉM en exemple.

La Mission d’information relative à l’état du patrimoine religieux cite en exemple national le travail de notre association dans le cadre des Jeunes ambassadeurs du patrimoine. L’AÉM a débuté la formation de guides en 2004. Actuellement, des guides de la première heure forment les nouveaux… la chaine grandit.

La Mission d’information relative à l’état du patrimoine religieux est commanditée par la commission de la culture, de l’éducation et de la communication dont le champ de compétences recouvre principalement l’éducation (enseignement scolaire, agricole, technique, supérieur) ainsi que la recherche, la culture, la communication (presse, télévision, nouveaux médias), la francophonie, le sport, la jeunesse et la vie associative.

M. Pierre Ouzoulias, rapporteur. – Notre dernière série de recommandations vise à permettre une réappropriation et une resocialisation des édifices cultuels. Elles reposent sur un constat simple : si le patrimoine religieux redevient signifiant et utile pour une part importante de la population, sa sauvegarde sera garantie.


Cette réappropriation du patrimoine religieux repose sur plusieurs conditions. La première est que les édifices soient ouverts au public autant que possible ; c’est loin d’être le cas, par crainte des actes de vol ou de vandalisme ou faute de solution de gardiennage. Or, outre qu’il facilite les visites, le gardiennage est un bon moyen de s’assurer régulièrement de l’état de l’édifice et de repérer les dégradations éventuelles qui nécessiteraient des réparations. Une solution pourrait consister à faire appel à des jeunes de la commune pour faire visiter l’église. Cette formule gagnant-gagnant présente l’avantage de sensibiliser les jeunes à leur patrimoine, tout en garantissant, au moins le week-end, l’ouverture de l’édifice à la visite. Une initiative de ce type a été mise en place à Mont-devant-Sassey dans la Meuse. Le succès du projet, intitulé « Jeunes ambassadeurs du patrimoine », est tel qu’il essaime peu à peu sur tout le territoire lorrain.

Extrait du compte-rendu de la Mission d’information relative à l’état du patrimoine religieux du mercredi 6 juillet 2022.
Lien vers le compte-rendu de la commission

La baisse du nombre de prêtres impose de trouver de nouvelles solutions pour le gardiennage des édifices. Le recours à des fidèles est une option qui trouve ses limites en zone rurale face à la baisse de la pratique religieuse et au vieillissement des fidèles. La solution, expérimentée dans la Meuse, avec le projet des « jeunes ambassadeurs du patrimoine » pourrait constituer une formule à transposer pour contribuer à une meilleure accessibilité des lieux de culte et garantir un accueil patrimonial respectueux de l’affectation cultuelle du lieu.

Face au double constat de l’insuffisante ouverture des églises à la visite et de l’intérêt de fournir des activités aux jeunes du village, cette initiative, qui a débuté à Mont-Devant-Sassey, a consisté à sensibiliser les jeunes à leur patrimoine religieux et à les former à sa visite, puis à leur confier le soin d’organiser des visites guidées de l’église durant les week-ends et les vacances scolaires. Face au succès de ce dispositif, il essaime peu à peu sur tout le territoire lorrain.



Extrait du rapport d’information sur l’État du patrimoine religieux fait au nom de la commission de la culture, de l’éducation et de la communication, déposé le 6 juillet 2022.
Lien vers le rapport d’information

Problème, difficile pour les petites communes de payer des guides professionnels pour animer des visites dans ces innombrables petits monuments. Une solution serait alors, d’après les sénateurs, de faire appel à des bénévoles. C’est par exemple ce qui a été mis en place par les jeunes ambassadeurs du Patrimoine dans la Meuse.

En 2003, l’historienne de l’art Nanou Bouillet sollicite les jeunes du village de Mont-devant-Sassey (100 habitants), pour organiser des visites guidées dans l’église de la commune avec l’aide de l’association des amis de l’église de Mont. Résultat, le petit village est passé de moins de 300 visiteurs par an en 2003 à 15 000 aujourd’hui.

L’initiative des jeunes ambassadeurs du Patrimoine s’est même exportée dans la commune voisine de Dun-sur-Meuse. « Nous avons maintenant 160 bénévoles qui ont pour la plupart entre 12 à 18 ans pour faire des visites mais on a même certains de ces bénévoles de 25 ans », se félicite Nanou Bouillet qui souhaite maintenant promouvoir son projet dans d’autres régions de France.

Extrait de l’article de challenges.fr.
Lien vers l’article Sauver les églises en les ouvrant au public, une idée qui fait l’unanimité.